Dans l’enseignement secondaire, l’apprentissage des lycéens et leur maîtrise des notions sont évalués de deux manières : par l’évaluation formative, ou contrôle continu, qui accompagne les apprentissages et permet de notifier et de valoriser les progrès des élèves et par l’évaluation sommative, ou baccalauréat, au travers de laquelle sont validés les objectifs du cycle.
Pendant ces trois années, cours théoriques, exercices, travaux de groupe, évaluations communes et épreuves terminales permettent aux élèves d’acquérir des notions et de développer des compétences qui se révèlent être essentielles pour leur orientation et dans l’enseignement supérieur.
Un socle commun de connaissances, de compétences et de culture
L’importance du socle commun de connaissances, de compétences et de culture s’explique par la nécessité d’associer à l’acquisition de connaissances, le développement de capacités et d’aptitudes essentielles à la préparation de l’élève pour sa formation future ou son entrée dans la vie active. Ce socle se fonde sur les enseignements communs que sont les sciences, les humanités et les langues vivantes et grâce auxquels les élèves acquièrent de la culture générale, de la réflexion et une conscience de l’espace géographique et du temps historique.
Dans l’enseignement secondaire comme dans l’enseignement supérieur, la culture générale occupe une place importante. Elle témoigne d’un niveau de vocabulaire, d’idées et de concepts minimum que l’élève maîtrise et qui lui confère un statut d’acteur de la société. Les écoles évaluent les candidats aux admissions sur leur culture générale. Cela leur permet de savoir si leurs futurs étudiants ont su aller au-delà des simples notions en apprenant à observer, à se questionner et à porter des jugements fondés.
La capacité à porter une réflexion sur un sujet, quel qu’il soit, est étroitement liée à la culture générale car celle-ci est connue pour favoriser le développement de l’esprit critique. Cette capacité peut permettre aux élèves de se démarquer pendant les différentes périodes de leurs études supérieures : projets de groupe, écriture de mémoires, partiels, stages…. Les entreprises recherchent en effet des jeunes qui savent communiquer, réfléchir et qui font preuve de curiosité et d’ouverture d’esprit.
Avoir conscience de l’espace géographique et du temps historique permet de savoir contextualiser un événement du passé ou du présent et d’en définir ses conséquences sur le monde d’aujourd’hui. Les élèves peuvent ainsi se projeter dans leur environnement, suivre l’actualité intelligemment et s’y référer dans leurs copies ou lors de l’épreuve du Grand Oral.
De la logique et du raisonnement
Au travers des enseignements scientifiques, les élèves se familiarisent avec les faits de sciences, leur finalité et les exigences auxquelles ils répondent et développent de la logique et du raisonnement. En SVT et en physique-chimie notamment, ils utilisent le savoir scientifique acquis, afin de vérifier des théories. En partant du postulat qu’une théorie ne peut pas être prouvée définitivement vraie, ils tentent de démontrer qu’elle est fausse par un raisonnement déductif. Cette démarche leur demande de la réflexion et de la recherche, pour formuler l’hypothèse puis de l’organisation et de la logique, pour la vérifier.
Les capacités à observer, expérimenter et raisonner mais également les connaissances en algorithmique et programmation, en géométrie, en statistique et probabilités sont essentielles dans les formations scientifiques du supérieur. Elles sont évaluées dès les premiers mois.
Des langues vivantes pour une ouverture aux formations et métiers de l’international
Pour de nombreux établissements du supérieur, la variable internationale fait le succès de certains de leurs programmes. Ce succès se justifie par l’évolution culturelle et linguistique des sociétés et le développement de la communication électronique. L’enseignement des langues vivantes à l’école est donc fondamental car elle donne aux élèves la capacité à participer à ces évolutions économiques, sociales et culturelles et à s’intégrer dans le monde d’aujourd’hui avec confiance et sans appréhension.
Les compétences linguistiques, culturelles et de communication évaluées par le contrôle continu préparent ainsi les élèves à l’enseignement supérieur :
- La compréhension orale et écrite : s’informer via les médias, écouter et assimiler des informations de diverses natures, être spectateurs (cinéma, théâtre, réunion publique, conférences, spectacles)…
- L’expression orale et écrite : lire et commenter un texte à voix haute, réaliser une prestation orale, présenter un projet, argumenter…
- L’échange par différents canaux : débattre, interviewer, travailler en groupe, aborder les outils de communication…
- La médiation : apprendre à expliciter un discours pour le rendre compréhensible par tous, s’exercer à la reformulation…
De la méthodologie et de la rigueur
Stanislas Dehaene, neuroscientifique français, a identifié quatre facteurs principaux de réussite d’un apprentissage : l’attention, l’engagement actif, le retour d’information, et enfin, la consolidation. Au lycée, c’est par la diversité des pédagogies et des supports d’apprentissage utilisés que l’équilibre entre ces 4 piliers est assuré.
L’attention
Écouter attentivement c’est comprendre et organiser les informations reçues. La prise de notes consiste à les reformuler pour se les approprier. Elle entraîne donc à l’écriture et prépare aux épreuves écrites du baccalauréat.
L’engagement actif
L’engagement nécessite, en plus de la motivation, de la méthodologie et de la curiosité. Afin de susciter l’engagement actif de leurs élèves, les lycées mettent en application la pédagogie par projet. Celle-ci renforce l’autonomie des élèves qui, en équipe, doivent opérer des choix et approfondir leur réflexion. Les exercices individuels, les présentations orales et les échanges avec la classe engendrent également de l’engagement.
Le retour d’information
L’erreur et le retour sont des ingrédients indispensables de l’apprentissage durable. Les lycéens sont soumis à des exercices ponctuels (et souvent notés) qui sont ensuite corrigés et détaillés en classe. Par ce fonctionnement, les élèves précisent leurs connaissances et méthodologies et acquièrent des automatismes utiles dans la réussite des devoirs surveillés et examens finaux.
La consolidation
Ce quatrième pilier est la suite logique des trois premiers. Une fois que l’élève a appris à prêter attention, qu’il s’est engagé activement avec curiosité et enthousiasme et qu’il est parvenu à corriger ses erreurs, que lui manque-t-il ? La consolidation. Celle-ci doit rendre automatique et inconsciente ses activités afin qu’il gagne en rapidité et en efficacité. La consolidation, c’est cela : “ passer d’un traitement lent, conscient, avec effort, à un fonctionnement rapide, inconscient, automatique”, selon Stanislas Dehaene.
Des filières et des spécialités pour se professionnaliser dès le lycée
En entrant au lycée, les élèves ont la possibilité de s’orienter vers des formations ou des spécialités professionnalisantes. Les baccalauréats professionnels, baccalauréats technologiques et les spécialités de première et terminale ont pour objectif de leur apporter les connaissances et/ou l’expérience nécessaires au milieu dans lequel ils envisagent d’évoluer.
Les baccalauréats professionnels et technologiques offrent des formations adaptées aux besoins des entreprises de la production et délivrent des diplômes reconnus par le marché du travail. Les programmes de ces enseignements allient les cours théoriques à des périodes de stages en milieu professionnel appelés PFMP. Leur objectif : apporter de l’expérience et de la pratique aux élèves afin qu’ils entrent rapidement dans le monde du travail ou poursuivent leurs études dans l’enseignement supérieur, principalement en BTS.
Les spécialités de la voie générale, elles, sont en lien avec les matières du tronc commun. Bien qu’elles n’incluent pas la pratique des baccalauréats professionnels, ces spécialités ont pour but d’approfondir les notions des enseignements qui intéressent les élèves. Code, intelligence artificielle, bioéthique, grands enjeux environnementaux, analyse des régimes politiques, compréhension du monde contemporain…Les thématiques des notions sont diverses et concrètes de sorte que chaque élève puisse affiner ses pistes d’orientation.